1.3 - Accès à à des pages web qui vous seront utiles

Comme première manipulation nous vous proposons de vérifier que vous savez bien accéder à différentes ressources mises à disposition sur le web ...

2 - L'interprète de commandes (shell) 

Vous pouvez ensuite ouvrir une ou plusieurs fenêtres de commandes (terminal ou xterm) dans lesquelles vous pouvez travailler (en utilisant les commandes Unix vues en cours). Par défaut, ces commandes seront exécutées sur le PC que vous avez sous les yeux. L'interprète de commande Unix (ou shell Unix) est un programme qui est exécuté lorsqu'on se connecte dans l'environnement Unix. Il exécute les commandes qui sont tapées par l'utilisateur. A chaque fois que le shell attend une commande Unix, il le notifie en affichant un "prompt", indiquant le numéro de la commande et le nom de la machine (comme par exemple {1} godel).

Une commande Unix se compose du  nom de la commande (toujours en tête), éventuellement suivi d'arguments (qui peuvent être optionnels). Lorsque la commande saisie est incorrecte (ou qu'elle ne peut être exécutée) un message d'erreur est affiché. Il précise en général la nature de l'erreur :

• nom de commande inconnu
  
• arguments en nombre insuffisant, ou arguments incorrects
  
• droits insuffisants pour exécuter cette commande, ou pour accéder aux fichiers/répertoires concernés
  
• etc. 
  

3 - Manipulation de fichiers au travers du shell

3.1 Répertoire de travail (home directory)
Quand vous vous connectez dans un environnement Unix, vous vous retrouvez dans un environnement de travail composé d'un répertoire qui vous est propre et d'informations vous concernant (nom d'utilisateur, droits, etc). Chaque connexion vous placera toujours dans ce même environnement.
Pour l'instant, nous allons nous intéresser à la notion de répertoire. Un répertoire contient un ensemble de fichiers et/ou de répertoires, un fichier étant composé d'un nom et d'un ensemble de données stockées sur disque. Vu par l'utilisateur, le système de fichiers est donc organisé comme une arborescence dont les nœuds sont des répertoires et les feuilles des fichiers simples.

3.2 Désignation des fichiers et répertoires
Un fichier ou répertoire est désigné au moyen d'un chemin d'accès, qui indique sa position dans l'arborescence globale. La racine de cette arborescence, notée / (se prononce slash),  est un répertoire qui contient tous les fichiers et répertoires gérés par le serveur. Il existe deux moyens de désigner des objets (fichiers ou répertoires) dans une arborescence : la désignation absolue et la désignation relative.

• La désignation absolue indique le chemin à suivre dans l'arborescence globale, depuis la racine /, pour accéder à l'objet voulu. Par exemple, /a/u1/durand désigne l'objet durand situé dans le répertoire u1 lui-même situé dans le répertoire a qui se trouve dans le répertoire racine  /.
• La désignation relative précise le chemin à suivre pour accéder à l'objet voulu, depuis le répertoire courant. Par exemple, si vous vous trouvez dans le répertoire /a/u1, le nom durand/programs désigne l'objet programs situé dans le répertoire durand lui-même situé dans le répertoire courant.

• . désigne  le répertoire courant
• .. désigne le répertoire "père" du répertoire courant

Par exemple, si l'on se trouve dans le répertoire de nom absolu /a/u1/durand/CCI/Programmes, alors :

• .. désigne le répertoire /a/u1/durand/CCI
• ../.. désigne le répertoire /a/u1/durand/
• ../../dupond/CCI désigne le répertoire /a/u1/dupond/CCI
• /a/u1/durand/CCI/../Algo désigne le répertoire /a/u1/durand/Algo

3.3 Changement de répertoire courant
Au moment de votre connexion, vous vous retrouvez dans votre répertoire principal (qui est à ce moment votre répertoire courant). Vous pouvez changer de répertoire courant via la commande cd (Change Directory).

En tapant cd nom_rep, (nom_rep étant un nom absolu ou relatif de répertoire), votre répertoire courant devient nom_rep.

La commande cd sans arguments permet de revenir à tout moment à votre répertoire principal.
La commande cd ~nom_utilisateur permet d'aller, si les droits le permettent, au répertoire principal de l'utilisateur donné.
La commande cd / permet d'aller au sommet de l'arborescence.
La commande cd .. permet de remonter au répertoire père du répertoire courant. Comme dit précédemment, quelque soit le répertoire courant, la chaîne ".." désigne en effet toujours le répertoire père.

3.4 Connaissance du répertoire courant
La commande pwd (print working directory) permet de savoir dans quel répertoire courant on se situe à un instant donné (cette commande affiche le nom absolu du répertoire courant).
 

3.5 Copie de fichiers et  répertoires
La commande cp permet de copier le contenu d'un fichier dans un autre. Par exemple cp f1 f2 copie le contenu de f1 dans un  fichier f2. Plusieurs situations sont possibles :

• si aucun fichier ou répertoire de non f2 n'existe dans le répertoire courant alors un nouveau fichier f2 (copie de f1)  est crée ;
• si un fichier de nom f2 existe dans le répertoire courant alors son contenu est remplacé par le contenu de f1 ;
• enfin, si un répertoire de nom f2 existe dans le répertoire courant, alors une copie de f1 est crée dans ce répertoire (son nom sera donc f2/f1).

La commande cp, utilisée avec l'option -r, comme dans cp -r r1 r2,  permet de copier  le contenu du  répertoire r1 (c.a.d l'arborescence complète des répertoires et fichiers qu'il contient). On parle parfois de copie récursive. Là encore, plusieurs situations possibles :

• si aucun fichier ou répertoire de non r2 n'existe dans le répertoire courant alors une copie de r1  est crée ;
• si un répertoire de nom r2 existe dans le répertoire courant alors une copie de r1 est crée dans ce répertoire (son nom sera donc r2/r1)
• enfin, si un fichier de nom r2 existe dans le répertoire courant alors un message d'erreur est affiché.

Exemples utiles :

•  cp f1 .. permet de copier le fichier f1 dans le répertoire père
• cp ../f1 .    [attention au "." final]  permet de copier le fichier f1 du répertoire père dans le répertoire courant
• cp ~durand/f1 .  [attention au "." final]  permet de copier le fichier f1 du répertoire principal de durand dans le répertoire courant
• cp -r ~durand/TP1 TP2 copie l'ensemble du répertoire ~durand/TP1 et de ses sous-répertoires éventuels dans le répertoire TP2.
  

3.6 Consultation d'un répertoire
La commande ls (list directory)permet de lister le contenu d'un répertoire.
Cette commande, comme presque toutes celles du shell unix, a la possibilité d'être utilisée avec des options qui peuvent se combiner et permettent de la spécialiser. Par exemple :

• La commande ls sans options affiche en colonne les noms des objets (fichiers et sous-répertoires) dont le premier caractère est différent du point.
• L'option -a ( ls -a ) affiche tous les noms des objets du répertoire courant, quel que soit leur nom.
• L'option -l (ls -l) liste les fichiers sur une colonne, avec des informations sur les droits d'accès, sur le propriétaire de l'objet, la taille et la date de dernière modification. Nous reviendrons sur ce point.
• L'option -R (ls -R) permet de visualiser le contenu d'un répertoire ainsi que celui de ses sous-répertoires (affichage récursif).

3.7 Complétion 

Il s'agit d'un moyen qu'offre l’interprète de commandes pour compléter automatiquement (à partir d'un préfixe saisi ou clavier) les noms de commandes ou fichiers/répertoires intervenants dans une commande shell. Selon les serveurs utilisés la complétion de commande peut être obtenue soit avec la touche Tab (Tabulation), soit par un Ctrl-D  (touches Ctrl et D enfoncées simultanément).

3.8 Création de répertoire
Pour créer un répertoire de nom nomrep, il faut utiliser la commande mkdir nomrep. Le répertoire créé permettra de stocker des fichiers ou des répertoires.

3.9 Renommer ou déplacer un fichier ou répertoireLa commande mv permet de changer le nom d'un fichier (ou répertoire) ou dans certains cas de le déplacer.
Par exemple, mv f1 f2 aura pour effet :

• de remplacer le fichier de nom f1 par un fichier de nom f2 s'il n'y a pas de répertoire f2 dans le répertoire courant ;
• de déplacer le fichier f1 dans le répertoire f2 si f2 est un nom de répertoire valide.

    
3.11 Destruction d'un répertoire
On peut détruire des répertoires par rmdir (remove directory). Cette commande implique que les répertoires à détruire soient vides (attention aux fichiers "cachés" dont le nom commence par un point).

3.12 Consultation du contenu d'un fichier
Pour visualiser le contenu d'un fichier qui contient du texte, il existe la commande cat. Cette commande est utilisée en fournissant en paramètre le(s) nom(s) du ou des fichiers que l'on souhaite visualiser. Dans notre environnement, si le fichier dépasse en longueur la taille de la fenêtre, il faut utiliser l'ascenseur situé verticalement sur le coté de la fenêtre.

Pour visualiser plus facilement les fichiers de grande taille, il existe une autre commande appelée more. Cette commande affiche le fichier page par page, une page correspondant à la quantité de données visualisable dans la fenêtre courante. Les commandes suivantes sont disponibles :

• Le caractère return pour faire apparaitre une ligne supplémentaire
• Le caractère espace pour faire apparaitre la page suivante
• Le caractère b pour remonter dans le texte
• Le caractère q pour quitter l'exécution du more.

4. Droits associés aux fichiers et répertoires
Les fichiers et répertoires sont associés à des droits de manipulation qui dépendent de l'utilisateur courant.

Tout utilisateur possédant un compte (ou login) sur une machine Unix est identifié au niveau du système  par son nom de login, qui est unique. En outre, afin de pouvoir classifier les utilisateurs et leur donner des droits d'accès en fonction de leur rôle, ceux-ci appartiennent à des groupes. Le système Unix permet de restreindre les droits d'accès à un fichier ou répertoire en fonction du groupe de l'utilisateur courant. Ces droits peuvent être modifiés par le propriétaire du fichier ou répertoire (ou par l'administrateur de la machine, via le compte spécial appelé root).

L'ensemble des informations associées à un fichier ou répertoire sont fournies par la commande ls -l, comme indiqué sur l'exemple suivant (de gauche à droite) :

• L'objet (fichier ou répertoire) a pour nom TD1
• Il a été modifié pour la dernière fois le 24 septembre à 17H54
• Sa taille en octets est 12543
• Le groupe associé  est staff
• Son propriétaire a pour nom de login durand
• La chaîne de 10 caractères -rwxr-xr-- code des informations sur la nature et les droits d'accès. Elle se lit de la manière suivante, de gauche à droite :
  
• le 1er caractère code la nature de l'objet : - pour un  fichier, d pour un répertoire, etc. TD1 est donc un fichier.
  
• les 3 caractères suivants codent les droits d'accès en lecture (read), écriture (write) et exécution (execute) sur l'objet, pour son propriétaire. durand a donc le droit de lire, modifier et exécuter TD1.
  
• les 3 caractères suivants codent les droits d'accès pour les membres du groupe associé à l'objet. Les membres du groupe staff ont donc le droit de lire et exécuter TD1 (r-x).
• enfin, les trois derniers caractères codent les droits d'accès pour les autres utilisateurs (non membres du groupe). Ces derniers n'ont donc que le droit de lire TD1 (r--).
  

• chmod u-wx TD1 retranche les droits en écriture et en exécution à l'utilisateur durand.
  
• chmod g+w ajoute le droit en écriture aux membres du groupe staff.
  
• chmod g-w effectue l'opération inverse.
• chmod o+x ajoute le droit en exécution aux non-membres du groupe staff.
• enfin, chmod a+rwx ajoute tous les droits (lecture, écriture et exécution) à tous les utilisateurs (désignés par la lettre a pour all).
  

5. Les manuels en ligne

6.  L'éditeur de texte gedit

Avec l'environnement Unix, un éditeur assez simple d'utilisation pour écrire des programmes est gedit (on peut également utiliser nedit). Pour lancer cet éditeur, il suffit de taper gedit au niveau du shell. On peut d'ailleurs appeler gedit avec un ou plusieurs fichiers initiaux (gedit peut manipuler plusieurs fichiers en parallèle, dans une ou plusieurs fenêtres).

Dans une fenêtre gedit :

1. On peut taper du texte dans la fenêtre principale.
2. L'emploi de la souris permet de positionner le curseur à l'endroit voulu dans le fichier, afin de modifier le texte.
3. L'emploi de la souris permet également d'effectuer des copier-coller ; Il faut tout d'abord sélectionner le texte à copier à l'aide du menu Edit (Copy) ou du raccourci clavier Ctrl c, puis préciser la position de collage à l'aide de la souris ou du clavier, et enfin donner l'ordre de collage à l'aide du menu Edit (Paste) ou du raccourci clavier Ctrl v.

1. File (Save ) permet de sauvegarder le contenu de la fenêtre dans le fichier courant.
2. File (Save as) permet de sauvegarder le contenu de la fenêtre dans un fichier au choix.
3. Search (Find) permet de rechercher un mot, une ligne ou un texte dans le fichier.
4. Search (Replace) permet de remplacer un mot, une ligne ou un texte dans le fichier. Search (Goto Line Number) permet de positionner le curseur sur une ligne donnée du fichier.
5. Edit (Delete) permet de détruire un mot, une ligne ou un texte préalablement sélectionné avec la souris.
6. Edit (Undo) permet entres autres de revenir en arrière lors d'une erreur de manipulation de l'éditeur. Attention, Undo ne fonctionne pas avec les commandes effectuant des entrées/sorties sur disque (sauvegarde de fichier par exemple).

La commande ls peut également avoir un ou plusieurs noms d'objets en paramètre. Par exemple, ls exemple.texte affiche le nom de l'objet du répertoire courant (qui est exemple.texte) s'il existe dans le répertoire courant, sinon il indique qu'aucun objet de ce nom n'existe dans le répertoire courant. De même que pour toutes les commandes qui acceptent des listes de noms en paramètre, on peut utiliser des caractères spéciaux pour faciliter l'écriture de la commande.

• Le caractère ? permet de remplacer un caractère quelconque. Par exemple, ls fic? donne tous les objets de 4 lettres dont les trois premières sont f, i, et c. La commande ls f?c? donne tous les fichiers de 4 lettres, dont la première est f et la troisième c.
• Le caractère * remplace n'importe quelle chaîne de caractères, y compris la chaîne vide. Par exemple, la commande ls fic* donne tous les objets de trois lettres ou plus, commençant par fic.
• Une suite de caractères entre crochets [(par exemple [abc]) désigne un caractère pris dans la suite. Par exemple, ls fic[123] est équivalent à ls fic1 fic2 fic3
• Deux caractères séparés par un tiret entre crochets (par exemple [a-d]) désigne un caractère se trouvant lexicalement entre les deux caractères spécifiés. Ainsi, ls fic[a-d] est équivalent à ls fica ficb ficc ficd.
• Pour manipuler un objet qui possède un caractère spécial dans son nom, il faut indiquer explicitement à l’interprète de ne pas prendre en compte le caractère spécial en faisant précéder ce caractère de \. Par exemple, pour lister un fichier de nom fic*1, il faut taper ls fic\*1.