Paul Caspi


Curriculum Vitæ

Né le 13 septembre 1944 à Montsalvy dans le Cantal, je suis ancien élève de l'Ecole polytechnique (1965-1967). J'ai fait ensuite des études de neurophysiologie et d'automatique et j'ai travaillé comme ingénieur de recherche dans une association de recherche, l'Adersa, dirigée par Jacques Richalet. Au cours de ce travail, je me suis trouvé un sujet de thèse, consistant à rechercher des algorithmes stables pour identifier des systèmes instables. Après une tentative de « drop out » avortée dans la région Grenobloise, j'ai soutenu ma thèse d´état en sciences physiques à l'INPG en 1978.

En même temps, j'ai été pris au CNRS en Informatique chez Gabrièle Saucier où j'ai travaillé sur des architectures tolérant les fautes notamment avec Jacques Pulou qui m'a appris beaucoup d'informatique. J'ai rencontré par hasard Nicolas Halbwachs et nous avons travaillé ensemble sur des formalismes de spécification de systèmes temporisés. Au cours de ces travaux, j'ai compris la grande adéquation qu'il y avait entre les langages à flots de données et les formalismes utilisés en automatique. Cela m'a donné l'idée d'un langage de programmation que j'ai appelé LUSTRE (pour Lucid synchrone temps-réel). Développé par Nicolas Halbwachs, ce langage est un grand succès à la fois industriel et scientifique, ce dont je ne suis pas peu fier. Ces travaux et l'amical soutien de Gérard Berry nous ont valu le prix Monpetit 2004 de l'Académie des sciences.

J'ai ensuite consacré pas mal de temps à essayer de comprendre ce qu'était le synchronisme, notamment avec Albert Benveniste. Je suis alors tombé sur les articles de Philip Wadler parlant de « listlessness » et « deforestation ». J'ai alors compris que le synchrone était aussi un moyen d'exécuter efficacement l'évaluation paresseuse en programmation fonctionnelle. C'est l'origine de mes travaux actuels avec Marc Pouzet.

Parallèlement, grâce à Gabrièle Saucier, j'ai participé à la commission SACEM du Ministère des transports qui a expertisé le système informatique de sécurité de la ligne A du RER de Paris. Je me suis beaucoup investi dans cette commission et je crois avoir trouvé la bonne démonstration du procédé de mise en sécurité inventé par Philippe Forin de Matra-Transport. Cela m'a valu une certaine expertise dans le domaine et je ai été par exemple conseiller scientifique pour la sécurité du Métro de Lyon.

Grenoble le 15 octobre 2004